Interview de Catherine Bletsas

Catherine Bletsas, ancienne élève du Cours Peyran Lacroix, a bien voulu répondre à nos questions sur son actualité et sur sa formation.

 

– Catherine, qu’est-ce qui t’a donné l’envie de faire ce métier ?

Très jeune ça a été une évidence, comme quelque chose qui s’est imposé à moi. J’allais beaucoup au théâtre et l’envie d’être à la place des comédiens me démangeait. J’étais dans un milieu où l’on disait « passe ton bac+5 d’abord » alors je me suis exécutée, je suis devenue psychologue, puis j’ai travaillé en Ressources Humaines en entreprise. Mais quand j’ai réalisé que les moments où je prenais le plus de plaisir c’était en participant à des jeux de rôle quand j’animais des formations, je me suis dit que je devais être sincère avec moi-même ! Donc j’ai tout plaqué et j’ai cherché une école de théâtre. C’est là que j’ai fait la rencontre de Philippe et que j’ai intégré le Cours Peyran Lacroix !

– Comment s’est préparée la pièce que tu joues actuellement au théâtre le Funambule ?

Nous avons eu plusieurs répétitions sur Paris en juin, puis nous sommes partis tous ensemble en résidence une semaine en juillet. Cela nous a permis de travailler en profondeur et aussi de mieux nous connaitre. Sur le spectacle il y a une grosse partie technique (maniement de la caméra entre autres) et cela génère beaucoup de stress, c’est donc indispensable d’avoir totalement confiance en ses partenaires pour pouvoir jouer sereinement.

Je ne connaissais personne dans la troupe, car j’ai intégré la compagnie suite à une audition; mais j’ai trouvé que le travail et les échanges étaient très intéressants. Emilie Jeanne, la metteuse en scène, sait exactement où elle veut aller mais elle nous laisse beaucoup de liberté dans le travail. Elle définit comment elle voit le rôle et ensuite nous sommes très autonomes dans l’élaboration du personnage. Cela permet d’utiliser les techniques que l’on veut. Entre les comédiens, il y a beaucoup d’échanges sur nos méthodes de travail, car nous venons tous d’environnements différents (Impro, conservatoire, autodidacte…).

– Quels sont tes projets à venir ?

On espère que La réunification des deux Corées va pouvoir tourner un peu en dehors de Paris.

Sinon, je suis en cours d’écriture d’une pièce que j’aimerais monter l’année prochaine; donc je vais me concentrer là-dessus. J’ai aussi très envie de faire plus de projets cinéma, mais tout peut se faire en parallèle ! Plus on est sous l’eau dans ce métier, plus on est heureux.

 

– Que retiens-tu de ta formation au Cours Peyran Lacroix ?

Beaucoup de liberté ! Je pense que Philippe est très attaché à nous rendre très vite autonome. Ce n’est pas l’école maternelle, ni l’usine, on ne pointe pas. Tu as deux options, soit tu bosses et là, tu avances, tu apprends, tu grandis, soit tu ne t’engages pas complètement et alors là tu perds ton temps ! C’est le reflet du métier et je pense que c’est indispensable de le comprendre très tôt !!

Malgré cela on est quand même très accompagné, Philippe a un côté très bienveillant et il fera tout pour comprendre et accompagner les élèves qu’il sent en difficulté.

Le Cours Peyran Lacroix est aussi bien sûr l’endroit où j’ai découvert la méthode Meisner que j’utilise encore beaucoup dans mon travail.

 

– Si tu devais représenter le Cours Peyran Lacroix en 5 mots, ce serait …

Fondation, prise de risque, ouverture, rencontre, bac à sable (parce que l’on peut tout y tester sans se faire mal, c’est un endroit sécure).

– Si tu devais définir ce que tu as acquis au Cours en 5 mots, ce serait…

jouer dans l’instant présent, avoir confiance en moi mais aussi à être capable de me remettre en question,  être consciente de la présence de mon partenaire, rechercher la vérité dans le jeu.

 

Le Cours Peyran Lacroix la remercie pour ce moment de partage et lui souhaite un bel épanouissement dans ce métier 🙂