Je me suis lancé dans la réalisation d’un court métrage pour un concours en plein confinement par challenge. Ce laps de temps a été pour moi un opportunité de créer en étant cerné de contraintes et comme l’on dit souvent : “De la contrainte naît la créativité”.

Pour moi, tourner au smartphone a été un moyen de revenir à l’essentiel, faire avec les moyen du bord sans superflu.

L’idée m’est venue de cet enfermement, qui m’a recentré sur mon identité intérieure et d’une difficulté à exprimer mes émotions profondes. Le bégaiement m’est venu comme une évidence, rendre physique un différence très vite jugée, plus particulièrement dans l’univers des réseaux de rencontres virtuelles ou tout n’est qu’apparence.

Les circonstances du confinement nous ont offert du temps. Cela nous a permis de nous libérer de la précipitation que l’on peut ressentir sur les tournages traditionnels où des horaires strictes doivent être respectés. Dans le cas de ce film, nous pouvions tourner quand la lumière nous inspirait, et recommencer un scène le lendemain si nous n’étions pas satisfaits. Le lieu unique imposé par le confinement nous a aussi recentrés davantage sur les émotions du personnage.

Au delà de la récompense du meilleur scénario en elle-même, ce que ce concours m’a offert, c’est de la visibilité. Mon court métrage a été distingué sur la chaine youtube InThePanda de Victor Bonnefoy qui compte à ce jour 315 000 abonnés. Cela m’a enchanté de trouver alors un public nouveau avec lequel partager mon travail. J’ai eu également la chance d’échanger avec certains membres du jury de réalisateurs/trices, critiques, acteurs et scénaristes qui m’ont apporté leur soutien et conseils pour la suite.

J’envisage la suite avec un nouveau film, que je tournerai cet été, dans la lignée de celui ci : intimiste, centré sur les émotions en balayant les artifices.