cours peyran lacroix

Après des mois de travail et de réflexion,

le Cours Peyran Lacroix est très fier de vous annoncer son ouverture à Bordeaux à la rentrée prochaine. Alors, pourquoi une antenne ? Et pourquoi Bordeaux ? C’est ce que Philippe Peyran Lacroix vous explique dans cette interview croisée avec celle de Sophie Ricci, maître d’atelier de ce nouveau site.

 

Philippe Peyran Lacroix :

Pourquoi ouvrir une antenne du Cours Peyran Lacroix ?

Tout ce que nous avons mis en place depuis la création de l’école, que ce soit d’un point de vu pédagogique, artistique ou structurel, a toujours été une question de rendez-vous.

Après plus de 15 ans d’expérience maintenant, l’idée de partager notre savoir-faire au-delà du rayonnement géographique actuel s’est imposée naturellement. Créer une antenne a émergé dans un questionnement : et si nous partagions notre expertise au-delà de Paris ? Comment mettre notre savoir-faire au service des talents de demain qui ne vivent pas dans la capitale ? Comment, au vu du développement des théâtres et productions cinématographiques en province, pouvons-nous participer concrètement à l’idée que la formation professionnelle d’acteur peut s’ancrer en dehors de Paris ?

En somme, nous avons toujours œuvré pour innover et se créer de nouvelles expériences ; cette nouvelle étape s’inscrit naturellement dans le prolongement de notre éthique. Toute notre équipe est alignée avec ce principe et est très motivée par ce nouveau rendez-vous.

Pourquoi Bordeaux ?

Je parlais de rendez-vous : il se trouve que Sophie, passée par l’école il y a quelques années  et qui a aujourd’hui l’expérience qu’exige la posture de Maître d’atelier, vit à Bordeaux. Qu’Olivia , Maître d’atelier de l’équipe pédagogique sur Paris, est bordelaise. Et en ce qui me concerne, je puise mes racines dans cette même région, au Bouscat, où mon père a grandi, avec également une famille répartie dans différents quartiers de Bordeaux, St Genès, Meriadeck etc.

Beaucoup d’indicateurs qui ont fait que Bordeaux s’est imposée pour ce projet.

Ajouté à cela, cette ville, terre de Gascogne et porte océane, s’est constitué un terreau culturel majeur qui a traversé les siècles: de Montaigne et Montesquieu en passant par François Mauriac ou Jean Anouilh, la ville est porteuse d’un rayonnement culturel international. Y enseigner le jeu de l’acteur est un privilège que le Cours Peyran Lacroix a envie d’honorer.

Comment ça marche ?

Ce qui existe à Paris est transposable ailleurs et vice versa. Les cours de Paris ou Bordeaux fonctionneront de façon transversale. L’exigence qualitative ou quantitative sera identique, les valeurs fondamentales humanistes et artistiques également.

Les comédiens pourront naviguer d’un pôle à l’autre sans difficulté s’ils le souhaitent. Le Cours garde son ADN quelle que soit sa situation géographique et dispense une formation à dimension humaine, c’est à dire que nous formons au métier de comédien avec le même soin et la même passion qu’un artisan d’art développe son processus créatif.

Cette antenne permettra aux jeunes comédiens d’avoir accès à une formation reconnue par la profession. Elle permettra également d’établir un lien d’échanges et de partages pour celles et ceux qui le souhaitent, sans différenciation entre les jeunes talents bordelais ou parisiens.

 

 

Sophie Ricci :

Sophie, tu vas participer à la mise en place de l’antenne du cours Peyran Lacroix sur Bordeaux, qu’est ce qui te motive / nourrit dans l’accompagnement et la transmission ?

J’aime ce moment magique où l’individu entre en contact avec sa vérité. Il est aligné, il est ici et maintenant. Ce sont des instants d’une rare énergie, d’une grande richesse, qu’on traverse dans la vie à certains moments, et qu’un comédien va rechercher à chaque nouveau rôle. Je trouve que c’est une chance extraordinaire que de pouvoir accompagner de jeunes comédiens sur ce chemin. On assiste à l’éclosion de leur talent. Et ceci ne peut se faire sans être cohérent avec l’autre notion importante qu’est la transmission, et que je prends au sens propre ; mon expérience, mes acquis, sont là, je les mets à la disposition des étudiants, à eux ensuite de se les approprier et de trouver leur propre vérité, c’est par là qu’ils pourront se sentir libre et créer.

Peux-tu partager avec nous les grandes lignes du programme de cette première saison ?

Comme tout artisan, un comédien a besoin d’acquérir un savoir-faire et un savoir-être, fait d’expérience, d’exigence, de patience, d’humilité. Son outil, son instrument c’est lui-même. Il a besoin d’apprendre à parfaitement se connaitre physiquement et émotionnellement pour pouvoir jouer et donner toute sa puissance. Les années de formation servent à cela, elles offrent aux artistes un cadre et des outils pour expérimenter, chercher, découvrir en toute liberté, en toute confiance, et en toute sécurité.
En première année, le travail est axé particulièrement sur la connaissance de soi. Comme je le disais plus haut l’outil du comédien, c’est d’abord son corps, si le corps est souple, la respiration fluide, la voix et les émotions circulent, l’acteur, le comédien est présent. Ensuite il y a le rapport à l’espace de jeu et aux partenaires, on aborde l’écoute, les notions d’espace, de temps, le développement des sens et de l’imaginaire. Le texte à ce stade est d’avantage considéré comme un matériau de découverte et d’exploration. Jusqu’au troisième trimestre où les étudiants sont mis en conditions réelles de création d’un spectacle joué au théâtre à Bordeaux et pourquoi pas à Paris.

 

Si tu te projettes dans 3 ans à quoi ressemble Le cours Peyran Lacroix à Bordeaux ?

Dans 3 ans, l’école accueille le cursus complet. Notre objectif est d’accompagner les comédiens sur les 3 années, de leur permettre d’être prêts à monter leurs propres projets et contribuer ainsi au rayonnement dans la région et au de-là.